L'alliance
Jusqu'à présent ils n'avaient fait que se frôler. Maintenant que la pluie a stimulé la croissance du haricot grimpant et l'a rendu plus confiant, il s'est littéralement jeté dans les bras du maïs. Je leur souhaite une longue et heureuse vie commune.
Avec une pensée pour Ginette et Raymond, leurs témoins respectifs qui se sont sapés comme jamais pour l'occasion (magnifique body métallisé style disco, audacieux mais pas vulgaire).
Menu sans les dents
Quand je vous parlais du pouvoir esstraordinaire des fleurs de bourrache, capables de faire d'un plat ordinaire un plat drôlement distingué, l'autre jour, j ai cru voir quelques moues dubitatives dans l'assistance. Si, si.
Alors voici la preuve dudit pouvoir des fleurs de bourrache. Voici un plat de tripes (je vous en parlais l'autre fois), sans bourrache.
Bon, c'est.... des tripes.
Voici maintenant la version avec bourrache :
Aaaaaaaah, c'est mieux (tripes fleuries sous parasol, avec sa compotée festive de courge spaghetti et sa farandole de champignons de Paris sauce soja sucrée). Tout dans l'onctueux et le subtil.
On va pas être copains
"Zzzzzzzzz..."
- Monsieur ! MONSIEUUUUR ! HO !
- Gnmrf mgnn...
- Va pas falloir rester là Monsieur. Allez, on dégage !
- Quézézè ?
Et c'est ainsi que Toto l'escargot facétieux décida spontanément de faire un vol plané par-dessus le portail du jardin pour aller explorer le monde, à commencer par le trottoir d'en face.
Bénédicités
Camomille !
On a tous eu des envies bizarres, des lubies, pendant le confinement.
Pour ma part, j'ai eu un épisode "camomille".
Ça a commencé par l'achat d'un shampoooing à la camomille, qui m'a rappelé l'odeur d'un shampooing que j'ai utilisé il y a fort longtemps, lorsque j'étais zenfant.
Allez savoir pourquoi, en sentant cette odeur j'ai eu une envie folle de boire de la camomille. Ça faisait au moins 10 ans que je n'en avais pas bu.
Je n'en ai pas trouvé lors de mon réapprovisionnement hebdomadaire en grande surface, il a donc fallu attendre encore une semaine pour retenter ma chance dans un autre supermarché (oui, souvenez-vous : les courses de première nécessité, c'était une fois par semaine de preférence).
Pendant ces deux semaines, j'ai lutté pour ne pas boire le shampooing au goulot. L'envie grandissait. Je ne pensais plus qu'à ça. Bon j'exagère.
Et j'ai fini par en trouver ! Inutile de préciser que je n'ai pas boudé mon plaisir.
Il y a quelques jours, surprise ! Parmi les nombreuses graines semées aléatoirement dans le jardin, une d'entre elles a donné naissance à un plant de camomille !
Quand j'ai senti l'odeur particulière de ces fleurs, j'étais émue, voilà. Parce que Tata, elle a des sentiments, elle n'a pas un robot-tondeuse à la place du coeur.
Archéologie (encore)
Coréopsis
Tout à l'heure je vous parlais de fleurs semées en désespoir de cause, parce que mes vieilles graines de blé noir n'ont jamais voulu pousser.
Ces fleurs en font partie. Elles ont fleuri hier, après avoir très longuement bourgeonné.
Le coréopsis des teinturiers est une plante typique des prairies nord-américaines (présente en amérique du Sud aussi). Bien avant l'arrivée des colons, elle était utilisée par les indiens comme plante médicinale (pour sa teneur en flavonoïdes) et comme colorant (textile).
La rencontre
Nous vivons un moment historique à l'échelle de l'Histoire du potager. La rencontre tant attendue entre le plant de maïs numéro 1 et le plant de haricot à rames a eu lieu. Un premier contact a été établi.
À l'arrière plan, on peut voir des fleurs, dont des pavots que j'avais semés par dépit, parce que le blé noir ne poussait pas.
Oui parce que je ne vous en ai pas parlé, mais j'ai semé en vain des poignées et des poignées de vieilles graines de blé noir, qui n'ont jamais poussé. Ce qui explique pourquoi j'ai semé des fleurs un peu n'importe comment. Quand un jardinier est déçu par des semailles, y a son coeur qui pisse de la sève comme un gros aloé vera. Voilà. Et il fait des choses étranges, des fois, par désespoir.
Des nouvelles du maïs
La chaleur est toujours là, le sommeil ne va pas venir tout de suite (rien qu'en écrivant ce post avec rien d'autre que les muscles de mes deux pouces, je sens la sueur perler sur mon front et sous mes yeux).
Profitons-en pour évoquer mon champ de maïs.
On a tous des rêves dans la vie, hein ? Ben le mien c'est d'arriver à faire fonctionner le trio maïs/haricot/courge (un grand classique de la permaculture, semble-t-il). Le maïs sert de support pour le haricot, le haricot donne un coup de main à la courge (avec son super-pouvoir de fixer l'azote et le libérer) et la courge couvre le sol.
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Voici à quoi il ressemblait en juin, ci-dessus.
Et le voici maintenant :
Ça va. L'honneur est sauf.
Hm. Photo non contractuelle, suggestion de présentation. J'ai pris cette photo à la campagne, pas loin de chez moi, chez un "vrai" agriculteur. J'ai un train de retard car j'ai semé les 2 grains de maïs sur le tard, courant mai.
Voici la vraie photo :
Il est plus grand que le chien. Quand il sera aussi grand que moi (1m98, donc), on aura bien avancé.