En début de saison, je m'en voulais d'avoir loupé la récolte de graines de bourrache, l'automne dernier. Le temps que je me décide à les récupérer sur les plants, elles s'étaient déjà volatilisées.
C'était dommage quand même, de devoir me passer de l'une des fleurs qui attirent le plus les pollinisateurs. Impossible d'en trouver dans les commerces que je fréquente.
Tant pis. J'ai construit le tipi numéro 2, y ai positionné des plants de haricots, semé des graines de haricots, de pois, de pois de senteur et de fleurs diverses (pour attirer les pollinisateurs, donc).
Et quelle ne fut pas ma surprise de voir apparaître, l'une après l'autre, de jeunes bourraches, tout autour du tipi. Pile au bon endroit ! C'est magique. Enfin, magique, non, ça peut s'expliquer. Les graines sont restées en terre tout l'hiver, à l'endroit où j'ai prélevé de la terre pour faire de petits monticules autour du tipi.
La bourrache a les défauts de ses qualités. Si vous voulez la voir réapparaître d'une année sur l'autre, pas de souci, elle reviendra d'elle-même.
Et si vous ne le souhaitez pas, ben, elle reviendra quand même. Il faudra juste prendre le temps arracher les jeunes plants avant qu'ils ne produisent de nouvelles graines (bonne nouvelle malgré tout, les plants sont faciles à déraciner, ils n'iront pas vous faire des rhizomes dans le dos, rien à voir avec les ronces).
Et ça se mange ! Avec modération (elle a des vertus médicinales).
Vous pouvez goûter ses fleurs. On les retrouve parfois dans les assiettes de certains restaurants, en guise de décoration. Le pollen a un goût sucré et les pétales un goût iodé.
Drôle d'animal, cette bourrache.
NB : il semblerait que les limaces et autres gastéropodes n'aiment pas particulièrement ces plantes... En raison de leurs petits poils piquants (essayez de ramper torse nu sur un tapis de bourraches, vous verrez bien) ou en raison de leur caractère diurétique/sudorifique, peut-être.