Kombucha
Si vous ne mettez pas souvent les pieds dans des coop' bio, vous ne lisez pas de magazines féminins (ou juste la rubrique horoscope) ou n'avez jamais été membre d'une communauté hippie, vous n'avez peut-être pas entendu parler de kombucha.
Le kombucha aurait pu faire l'objet d'une chanson yéyé, mais il n'en fut rien (solo de batterie, claquement de doigts "allez les copaiiins, on va danser le kombucha !" "Ouaiiis").
Il s'agit d'une boisson d'origine chinoise : du thé fermenté grâce à un savant mélange de levures et de bactéries. Elle ne date pas d'hier : elle existe depuis l'antiquité. Les chinois la considèraient comme une sorte de potion magique censée garantir à celui qui en buvait une santé de fer, voire la vie éternelle.
Sans aller jusque là, disons qu'elle fournit des bactéries intéressantes pour la flore intestinale, comme toutes les préparations fermentées (yaourt, légumes fermentés et autres). Et des vitamines du groupe B (comme la levure de bière) et des minéraux. Entre autres.
On peut l'acheter toute faite, en bouteille. On peut aussi en boire dans des établissements à l'affût des dernières tendances, comme alternative aux sodas (trop) sucrés.
On peut préparer le kombucha chez soi (dîtes le 5 fois de suite à voix haute, avec la bouche pleine de semoule, qu'on rigole), avec des levures achetées dans le commerce ou obtenues grâce à un amateur de kombucha qui en cultive. Demandez à vos copines du cours de yoga, il y a forcément quelqu'un qui connaît quelqu'un qui en a.
Là, prudence, si vous optez pour le "fait maison" : veillez à utiliser de l'eau, des ustensiles et des contenants ultra-propres. Ne vous amusez pas à utiliser l'eau de l'aquarium de vos poissons rouges ou un saladier qui traîne dans le jardin depuis la Toussaint. Là vous risqueriez de vous retrouver avec une sorte de grosse cousinade de bactéries et de levures pas toutes indiquées pour votre précieuse et délicate flore intestinale. Intéressant d'un point de vue scientifique, certes.
Pour ma part, j'ai été acheter un sachet de poudre de perlimpinpin à la biocoop, utilisé du thé sorti de mon placard, et des fleurs sorties du jardin (bleuet, capucines, soucis).
4 jours après le début de la fermentation, j'ai filtré et goûté le breuvage. Disons que c'est rafraîchissant, pétillant, fleuri.
Et ça me donne envie de planter du houblon, l'an prochain.