Argh
L'étreinte de la courge spaghetti constrictor.
Asseyez-vous, il faut qu'on parle. Ça ne va pas être facile mais il faut qu'on ait cette discussion.
L'autre jour en baguenaudant dans le jardin à Môman, mon œil a été attiré par une fleur fanée de rose trémière.
Ça ne vous rappelle rien? Des graines bien rangées autour d'un bidule (bitoniau, pour être précise) central en forme de bouton ?
La lavatère ! Une malvacée... ce qui voudrait dire que....
Hé ben voui ! La rose trémière est une malvacée !
Si vous avez besoin de parler, je suis là. Je vous laisse digérer la nouvelle.
Et dire qu'on se faisait du souci pour lui, avec le chien.
Le plant de courge spaghetti, dont le pied doit être pas loin du mien, au tout premier plan, a donné un beau légume (une courge spaghetti, ce qui n'est pas original, pour un plant de courge spaghetti, mais je lui en tiens pas rigueur).
C'était juste avant la semaine de grosse chaleur, il y a deux semaines. Après ça, il a fait une sorte de baby blues, il a arrêté de fleurir, les mini courges qui commençaient à apparaître ont pourri sur pied. Ma mère a observé le même phénomène sur son plant, au même moment. Sûrement une histoire de nœud lunaire ascendant, hein.
Les feuilles se sont couvertes de blanc (un champignon, j'imagine). Ça commencait à sentir le sapin.
J'ai arrêté de le surveiller pendant une petite semaine, et là, surprise ! Monsieur s'est senti pousser des ailes, il a parcouru 2 ou 3 mètres et a surgi, comme ça, sans prévenir, au beau milieu des haricots nains violets !
Il s'est même permis de grimper sur le treillage en bambou initialement prévu pour éviter que les haricots n'écrasent les épinards et les carottes juste derrière eux (c'est quelque chose qui peut arriver dans un potager, on en parle trop peu, à mon sens.... le risque est réel, ne le sous-estimez pas !)
Hé bien nous verrons si Monsieur tiendra ses promesses, quand il aura fini de se prendre pour R Kelly.
Nous concluons cet épisode des aventures de la courge spaghetti voyageuse par un karaoké germanophone. Elle serait tout à fait capable de gravir les montagnes du Tyrol, je n'en doute pas.
Ce qui se passe dehors n'est pas rejouissant (le secteur est privé d'eau potable depuis 5 jours à cause de la pollution d'un cours d'eau), et bien sûr les gens se sont rués sur les bouteilles d'eau dans les magasins. Pffffouarf.
Mais j'ai un refuge fleuri pour ne plus y penser. Un vieux coussin de canapé, des livres, des fleurs, des pollinisateurs en pagaille. Et hop, évasion instantanée.
Et vive la biodiversité (Sam ! Ramasse tes jouets !)
Ce drôle de spécimen est issu de la famille des renonculacées, grande famille de 2 500 espèces. Si ladite famille devait partir en vacances en train, il faudrait affréter pas moins de 6 TGV (si on part sur l'hypothèse d'un TGV Réseau. Si on partait sur du TGV Duplex, avec 510 places hors strapontins, il faudrait 5 trains entiers ... et bon courage pour se mettre d'accord sur qui va en 1ère et qui va en 2e classe).
Vous connaissez sans doute quelques membres de cette famille : les boutons d'or, les clématites, les hellébores (si vous avez fait vos études à Poudlard, vous savez qu'elle est utilisée pour confectionner des potions et pour parfumer la célèbre omelette de la mère Poudlard) ou encore les anémones.
Pour mémoire, voici à quoi ressemblait la nigelle de Damas :
Elle était déjà assez étrange à la floraison, et quand elle a perdu ses pétales, ça ne s'est pas arrangé du tout.
Par curiosité, j'ai tenté une dissection de l'animal :
Et après quelques jours de séchage, voici les graines :
Petite anecdote concernant la nigelle de Damas : Cléopatre utilisait une huile extraite de la plante, non pas pour faire de la colle, mais pour s'hydrater l'épiderme. Et les gens lui demandaient : "han mais c'est quoi ton secret ?", et du coup ben elle répondait : "han mais si je te le dis ce sera plus un secret, patate."
Ici, sur la partie inférieure de la tige, des fleurs qui ont fané et laissé place à des capsules en forme de boutons remplies de graines ; sur la partie supérieure, des fleurs sur le point d'éclore.
Et voici les graines, bien rangées, chacune à sa place.
Manifestement, Sam le buldo voudrait qu'on s'intéresse à une grosse graine (un fruit, pour être exact, qui contient en effet des graines). Mais ça ne vient pas d'ici ! Ça vient de chez le voisin ! Désolée, Sam, si ça ne pousse pas dans le jardin, on n'en parlera pas.
Sam le Buldo vous salue ;
après la promenade à la mer en mai dernier, ce week end elle a fait une excursion à la campagne, à la découverte de la faune et de la flore locales.
Ce petit break nous a fait le plus grand bien.
Les fleurs ont fleuri, elles ont fané et voici venu le temps des graines. Exemple du jour : le chrysanthème, fleur comestible, qui appartient la famille des asteraceae, au même titre que la zinnia (le monde est petit hein).
Des graines de chrysanthèmes à couronne étaient présentes dans les mélanges de graines que j'ai semés, mais je n'ai pas été en mesure de les identifier au moment des semailles.
Voici donc les étapes de la vie de la fleur, du bourgeon, à la fleur puis la graine.
Le stade "fleur fanée" dure assez longtemps : il faut du temps aux graines pour se former et sécher. Mais votre patience sera récompensée, la fleur est généreuse en graines.
Si jamais vous trouvez ce genre de graines dans un mélange, vous saurez que vous pouvez vous attendre à voir apparaître un plant assez imposant (1m 20 environ) et généreusement fleuri.