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Le tipi à Tata - jardinage amateur
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Le tipi à Tata - jardinage amateur
  • Journal de bord d'une jardinière amatrice (assistée par son fidèle toutouchienchien), qui se rend compte que ce n'est pas elle qui commande, mais les végétaux qu'elle a semés et plantés (qui ont un fichu caractère).
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Le tipi à Tata - jardinage amateur
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21 juin 2021

La cousinade...

Et voilà deux cousines : la pomme de terre et la tomate. A regarder leurs fleurs, on se dit qu'il y a bien comme un air de famille...

 

20210621_164644

Ci-dessous, tomate-cerise

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20210621_164217

La famille en question, c'est la famille des solanacées, venue tout droit du Nouveau Monde (le tabac : même combat !). Les cousines ont les mêmes faiblesses : sensibilité aux champignons (surtout le mildiou !), la détestation de l'humidité excessive.

Comme nous le disions, leurs fleurs se ressemblent à s'y méprendre, et leurs fruits également.

Si vous laissez veillir tranquillement votre plant de patates, il fleurira, et aux fleurs succéderont des fruits similaires à des tomates cerises. Fruits remplis de petites graines, comme celles de la tomate. On ne répètera jamais assez : PAS TOUCHE ! N'allez pas croquer ces fruits verts à l'apéro, ils sont toxiques. 

La morelle noire, solanacée aussi, produit également le même genre de fruits (toxiques lorsqu'ils sont verts, au même titre que les feuilles)  et ses fleurs sont des sosies des fleurs de ses cousines ! 

20210621_162108

 

Mais si les patates font des graines... pourquoi se servir de leurs tubercules pour obtenir de nouveaux plants, d'une année sur l'autre ?

Avec les graines, la difficulté est double : 

- qui dit fleur et fruit, dit pollinisation ! Et là, les choses se corsent. Les pollinisateurs, quand ils travaillent (et ils travaillent dur), n'ont pas le temps de se laver les pattes et la trompe en passant d'une fleur à l'autre et d'un plant à l'autre. Pour peu que deux varietés de pommes de terre cohabitent dans un même champ ou un même jardin (ou dans 2 jardins voisins), le risque d'hybridation est réel. C'est problématique quand on recherche des qualités précises chez ces légumes : précocité ou non, taille, texture, goût, rendement, résistance aux maladies, etc. Et on ne parle même pas du risque de croisement avec un cousin toxique. 

A éviter... A moins de tout polliniser vous-même (et là, bon courage !), bien sûr. Si vous êtes calé en genétique patatesque et vous voulez vous amuser à croiser des variétés, allez-y, faîtes-vous plaisir. 

- pour obtenir un plant viable et mature à partir d'une graine, il faudra attendre assez longtemps, sans être sûr que ça fonctionne (je n'ai pas les stat' en main mais on est sûrement loin des 100% de réussite, pour la germination).

Et pi il faut prendre le fruiiiit, prendre une pince à épiler pour prélever les pitites graiiines, et pi prendre un petit mouchoir en soie pour bien nettoyer les pitites graines pour qu'elles ne pourrissent pas, et pi les faire sécher, et pi les re tremper dans l'eau pour favoriser la germinatioooon, et pi mettre chaque graine dans un pitit poooot... et surveiller la levée des graiiiines, et arroser enfin vous voyez.

Tandis qu'avec un tubercule, paf !

On met les patates quelques semaines à germer (et elles le font très bien toutes seules, même quand elles ne devraient pas !) dans un endroit sec et lumineux. On bêche vite fait, hop, on balance tout ce petit monde en terre.

Et on gagne à tous les coups. Vous plantez de la semence d'amandine ? Vous aurez de l'amandine. De la mona lisa ? Vous aurez de la mona lisa.

 

Après une soixantaine ou centaine de dodos selon les variétés et la météo, on peut déjà savourer de bonnes patates nouvelles et frimer auprès de ses voisins.

 

Voilà pour ma causerie sur la patate. Merci de votre attention.

 

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